Distorsion cognitive

Une distorsion cognitive est un schéma de pensée exagéré ou irrationnel impliqué dans l'apparition et la perpétuation d'états psychopathologiques, en particulier ceux qui sont plus influencés par des facteurs psychosociaux, tels que la dépression et l'anxiété[1]. Le psychiatre Aaron T. Beck, en approfondissant les travaux d'Albert Ellis et sa thérapie rationnelle émotive, a posé les bases de l'étude de ces distorsions et son élève David D. Burns a poursuivi ses recherches sur le sujet. Burns, dans The Feeling Good Handbook[2] (1989), décrit des anecdotes personnelles et professionnelles liées aux distorsions cognitives et à leur élimination.

Les distorsions cognitives sont des pensées qui amènent les individus à percevoir la réalité de manière inexacte. Selon le modèle cognitif de Beck, une vision négative de la réalité, parfois appelée schémas négatifs (ou schémas), est un facteur dans les symptômes de dysfonctionnement émotionnel et de bien-être subjectif plus faible. Plus précisément, les schémas de pensée négatifs renforcent les émotions et les pensées négatives[3]. Dans des circonstances difficiles, ces pensées déformées peuvent contribuer à une vision globale du monde négative et à un état mental dépressif ou anxieux.

Remettre en question et modifier les distorsions cognitives est un élément crucial de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

  1. (en) Helmond, Overbeek, Brugman et Gibbs, « A Meta-Analysis on Cognitive Distortions and Externalizing Problem Behavior », Criminal Justice and Behavior, vol. 42, no 3,‎ , p. 245–262 (DOI 10.1177/0093854814552842)
  2. David D. Burns, The Feeling Good Handbook: Using the New Mood Therapy in Everyday Life, New York, W. Morrow, (ISBN 978-0-688-01745-3, lire en ligne)
  3. Grohol, « 15 Common Cognitive Distortions » [archive du ], PsychCentral,

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